Les coups de masse donnés par les ouvriers attelés à édifier une quinzaine de maisons mitoyennes, dans l’éco-quartier de La Roseraie, retentissent au loin.
Sur les hauteurs nord-ouest de Chartres, juste derrière le quartier de Rechèvres, à proximité de Lèves, les palettes, chargées de briques, s’amoncellent ici et là. En ce vendredi matin, deux semi-remorques stationnent au pied du chantier, les entrailles chargées de matériaux de construction.
« Aujourd’hui, la tendance s’inverse »L’étiquette de quartier fantôme, qui collait à la peau de La Roseraie, du fait de l’absence de constructions sur ce vaste espace de 20 ha, depuis longtemps aménagé et végétalisé, est sur le point de s’envoler.
Vingt-huit logements individuels (64 et 77 m ²) et deux appartements (49 m ²) sont, aujourd’hui, bien avancés. Bientôt, chaque logement disposera d’un garage, d’un carpot et d’un petit jardin.
Maria Chedeville-Jebli, conseillère municipale déléguée à l’accompagnement des projets dans une démarche d’éco-ville et au suivi du projet urbain du quartier plateau nord-ouest, voit deux raisons aux retards pris au démarrage de cet éco-quartier : « Les exigences qualitatives et les contraintes imposées aux promoteurs par la Ville, depuis le lancement de ce projet ; et aussi une conjoncture économique compliquée. Il aurait été facile d’abaisser nos exigences. Mais le but est de faciliter la vie des familles qui y habiteront, que les personnes âgées puissent y vivre, à l’avenir, le plus longtemps possible. Le député-maire Jean-Pierre Gorges a l’habitude de dire : « Nous ne sommes pas là pour préparer la ville de demain mais celle dans cinquante ans ». »
L’élue relève : « Aujourd’hui, la tendance s’inverse. La loi Pinel est prolongée, le prêt à taux zéro monte en puissance et les taux d’intérêt d’emprunts sont au plus bas. Par rapport à 2009, les acheteurs peuvent emprunter 25 % de plus. »
La volonté affichée est, aussi, de mêler habitat social et privé. À long terme, 750 logements pousseront ici : « Mais cela se fera en deux phases, car le but n’est pas de densifier pour densifier. Grosso modo, la moitié ouest de cette vaste parcelle, qui accueillera 50 % des habitations, sera construite à plus longue échéance. »
Extrait de l’Echo Républicain